À la suite d’épisodes d’eau colorée et de baisse de pression sur le territoire, et ce, malgré l’émission d’un avis d’arrosage, la Ville de Mercier a fait le point sur la situation par voie de communiqué, ainsi qu’à l’aide d’une vidéo diffusée sur sa page Facebook.
En effet, depuis les années 1980, à la suite de la contamination de la nappe d’eau souterraine par les lagunes, les municipalités de Mercier, Sainte-Martine, Saint-Isidore et Saint-Urbain-Premier font partie de la Régie intermunicipale d’aqueduc de la Vallée Châteauguay (RIAVC) afin d’être alimentées en eau potable par la Ville de Châteauguay. La Ville de Châteauguay est donc l’unique fournisseur d’eau potable de la Ville de Mercier, eau qui transite par des infrastructures gérées par la RIAVC afin d’être distribuée par le réseau local.
En septembre dernier, le conseil municipal de Mercier a adopté un moratoire sur les nouveaux projets de construction, le temps que le comité sur l’analyse de la situation des infrastructures effectue son mandat et remette un portrait juste de l’état des infrastructures souterraines de la ville. « Le développement résidentiel et commercial est en constante progression, mais il y a lieu de s’interroger sur la capacité des infrastructures à répondre aux besoins du territoire, dans un contexte où nous dépendons du réseau d’alimentation de Châteauguay », a commenté la mairesse de Mercier, Lise Michaud.
Déjà, des actions à court, à moyen et à long terme ont été proposées ou mises en place, dont la réalisation du programme de rinçage unidirectionnel au printemps plutôt qu’à l’automne. Le comité a aussi recommandé la mise à jour des plans directeurs de la Ville de Mercier, dont celui sur l’eau potable, qui a été adopté en 1993.
Plus récemment, un avis d’interdiction d’arrosage a été émis le 22 mai en raison de la forte demande en eau de la part des citoyens, ce qui a causé des épisodes de baisse de pression et d’eau colorée dans certaines résidences. « Plusieurs réseaux d’aqueduc québécois ont subi des problèmes du même ordre au cours de la dernière fin de semaine. Cela démontre l’importance d’économiser l’eau potable, particulièrement en période de pointe », a précisé la mairesse de Mercier.
L’heure n’est plus à la sensibilisation
Afin notamment de faire respecter l’avis d’interdiction d’arrosage actuellement en vigueur, la Ville de Mercier embauchera temporairement quatre personnes dont le mandat sera de faire appliquer le règlement sur l’arrosage et l’utilisation de l’eau potable sur le territoire.
Étant donné les problèmes actuels d’alimentation en eau potable, ces employés remettront des constats d’infraction sans préavis aux citoyens et entreprises fautives. « L’heure n’est plus à la sensibilisation, mais à la coercition! Il est temps que chacun collabore pour que tous aient accès à l’eau potable », a souligné Lise Michaud.